J'ai toujours vécu avec des chiens... et aussi des humains.
Alors rencontrer une école de chiens- guides d'aveugles qui sait si bien être à l'écoute des humains et des chiens ne pouvait que me ravir.
Cela fait plus de 15 ans que je connais le CIE et j'ai été d'emblée enthousiasmée par sa philosophie : un bon chien-guide est un chien bien dans sa tête donc éduqué sans traumatisme, notamment sans le traumatisme du chenil, traumatisme parfois présenté par d’autres écoles comme nécessaire à l'attachement du chien à son maître !
Et puis rencontrer une école qui est à l'écoute des désirs des malvoyants, qui sait que ceux-ci ne sont pas des humains amoindris mais des humains avec d'autres capacités, quel bonheur.
Nous, les prétendus voyants, sommes souvent aveugles à la différence qui nous fait peur. Alors plutôt que de reconnaître dans un demandeur de chien-guide une personne unique, beaucoup d'écoles préfèrent créer une seule et unique case et tant pis pour ceux qui ne savent pas rentrer dans cette case, ils ne seront pas dignes d'avoir un chien !
Le CIE, c'est d'abord et avant tout une école de l'écoute des besoins :
Que l’impétrant soit étudiant ou retraité, ou bien actif en milieu urbain ou en milieu rural ;
Que la cécité soit totale ou partielle, associée à d'autres handicaps ou non.
N'ayant pas de grille ni pour le choix ou l'éducation des chiens ni pour trouver le « bon malvoyant », le CIE par la grâce de ses éducateurs-trices, est plus qu'une école de chiens-guides d'aveugle, c'est une approche de la vie en société : chacun apporte sa pierre à une société plus conviviale et le chien y contribue ;
Alors quand la présidente, guidée par le « beau chien » GYNKO, monstre de gentillesse, m'a fait l'honneur de me demander d'être la marraine du CIE, je n'ai pu que dire OUI, MERCI.
Hélène LIPIETZ,
Ancienne sénatrice Écologiste de Seine et Marne